Martinet: ne tirez pas sur l’ambulance
Chères collaboratrices du Z-BLOGUE, chers collaborateurs,
Je viens de prendre connaissance de l’article du Matin Dimanche concernant Philippe Martinet, une lecture qui me pousse à vous adresser cette note interne et tout à fait confidentielle.
Même si la tentation est grande, même si les occasions ne manquent pas, merci d’éviter à l’avenir de vous moquer du candidat vert. Sachons rester fair play et ne pas hurler avec les loups.
Merci de votre compréhension,
Patrick Morier-Genoud
PS: Si je devais apprendre que le contenu de ce message a été divulgué au public, et/ou qu’une pétition circule à mon propos, sachez que je nierai fermement et que des sanctions seraient prises contre celles et ceux — même anonymes — qui auraient manifesté leur désaccord avec moi et mes méthodes!
8 réflexions sur « Martinet: ne tirez pas sur l’ambulance »
Cher Patrick,
j’ai lu ton mot d’humour sur les maladresses de M. Martinet. Je ne l’ai pas trouvé drôle.
Nous avons une ambition: élire un gouvernement à majorité de gauche. Ce n’est pas l’ambulance ou l’ambulancier qui compte, ce sont les centaines de jeunes sans place d’apprentissage qui doivent nous préoccuper.
Ce qui m’intéresse c’est ce que nous voulons faire pour éliminer ce fléau. Concrètement. Alors, quand la Coop veut engager des dizaines de jeunes pour des stages je dis: bravo.
Nous devons nous battre pour un objectif: zéro apprenti sur le carreau! Et avoir donc une politique de soutien aux entreprises qui forment les apprentis, qui prennent des initiatives.
J’ai eu la chance de m’adresser à une quarantaine de jeunes de l’Opti de Morges. J’avais été invité, en tant qu’entrepreneur,
pour parler de l’apprentissage de vendeur. J’ai ressenti un besoin énorme de leur part de sortir de ce ghetto. Mais ils ont très peu de chances de trouver des portes ouvertes. Il y a un énorme travail à faire pour leur faire retrouver la confiance. En eux mêmes, d’abord. Dans la société ensuite.
Dans mon entreprise j’ai quatre apprentis. Trois étaient des VSO. Leur formation est un travail dur, qui prend du temps, de l’énergie. Pas seulement aux patrons mais aussi à ses collaborateurs. Mais ce travail, qui te remplit de satisfaction et de bonheur, doit être reconnu.
Alors, je formule deux propositions.
La première est calqué sur le modèle de l’armée. Ceux qui sont exemptés paient pour ceux qui la font. Concrètement cela signifie crée un fond alimenté par les entreprises qui ne forment pas d’apprentis. Ce fond serait destiné à souteneir uniquement les entreprises qui engagent et forment des apprentis. Avec des formes et des modalités à définir.
La deuxième est d’obliger l’Etat à donner l’exemple et à engager, à niveau cantonal et communal, un quota d’apprentis.
Une majorité de gauche doit être capable d’être un partenaire pour les patrons qui ont à coeur l’avenir de ce canton. Et, crois-moi, il y en a.
Cher Donato,
Je suis heureux que mon billet te donnes l’occasion d’intervenir sur ce blogue pour y défendre une cause qui te tient à coeur.
Et je me réjouis de lire plus souvent ici les interventions des patrons qui ont à coeur d’être les partenaires de la gauche de la gauche pour construire dans le canton de Vaud un avenir plus juste pour tous les salariés.
Des dizaines de jeunes pour des stages = des dizaines de jeunes pour se «faire valoir» ?
Des dizaines de jeunes (de quel âge ?) qui prennent la place de jeunes ayant dû faire une année d’école en plus par manque de places d’apprentissage donc encore retardé sur le «marché du travail» ? (Qui dit marché dit bénéfice non ?)
Bref vous n’êtes pas clair car vous parlez d’autre chose que ce que le billet dit à la base !!!
Concernant le fair-play vanté par le chef en place… Il ne l’est pas car :
– note interne et tout à fait confidentielle !
– Même si la tentation est grande, même si les occasions ne manquent pas…
– Des sanctions seraient prises contre celles et ceux — même anonymes — qui auraient manifesté leur désaccord avec moi et mes méthodes!
Ces trois lignes du texte me font dire que ce personnage aurait très bien pu prendre la place de pas mal de dictateurs (anciens et en place aujourd’hui comme par exemple Bush – Blaire) !
A Donato Mottini
On ne peut qu’applaudir. La tolérance zéro apprenti sur le carreau est un objectif prioritaire. Nous engager pour une discrimination positive en faveur des entreprises formatrices est une nécessité. Une majorité de gauche devrait avoir à coeur d’initier et de développer rapidement et solidement les dispositifs nécessaires.
Une majorité de gauche ne s’obtient pas en ménageant un faux-ami politique sous prétexte qu’il pâture dans le carré vert des agneaux.
Denis Bouvier
Cher Denis Bouvier,
J’ai l’impression que la dimension humoristique de ce billet vous a échappé.
Il ne s’agissait bien évidement pas de ménager Philippe Martinet – lequel n’est en aucun cas un ami, ni politique ni faux ni vrai – mais de signaler aux lecteurs de ce blogue qu’après avoir déjà égratigné et critiqué le candidat vert ici, nous le faisions une dernière fois.
Sourire de temps en temps ne peut pas nuire à la construction d’une majorité de gauche, n’est-ce pas?
J’espère que vous voilà rassuré…
Patrick Morier-Genoud
Oui Denis (permettez-moi cette intimité malgré que l’on ne se connaît pas), le fait d’être des «faux-amis» comme vous le dites (faux-cul pour moi) est le fait que les gens de la base (comme moi) ne croient plus en nos «politiciens/politiciennes» ; ces derniers ne font d’ailleurs que ce qu’ils veulent une fois élus pour protéger leurs payeurs de salaires ! Ils/Elles oublient très vite qui a réellement voté pour eux ! Ils sont nommés pour défendre l’intérêt générale du citoyen mais ils œuvrent, sitôt élus, dans le sens contraire… qu’ils soient de gauche où de droite (Blaire – Bush – Ch. Brunner – K. Wasserfallen ) !
PS : Je perds bizarrement toujours lors des votations… J’aime probablement trop les minorités !
Du musst ein Fachmann sein – wirklich guter Aufstellungsort, den du hast!
merci à toi pou la pic 😉