Les conditions de l’autonomie chez les Verts

Les conditions de l’autonomie chez les Verts

parlement ouvrier

Après le retrait de Marianne Huguenin, j’étais parti pour 4 ans de solitude dans le combat parlementaire. Bon, j’en avais l’habitude, excepté les 4 dernières années avec Pierre Vanek et Marianne Huguenin dans ce mini-groupe non reconnu « A Gauche toute ! / Linke Alternative ».

Je ne demandais rien à personne, ils sont juste venus me chercher, leurs calculs faits. Certains très tôt comme les Verts, d’autres très tard, comme les socialistes … hier matin.

Le choix du groupe parlementaire des Verts est un choix douloureux et de la raison.

Douloureux, car les Verts vaudois n’ont pas été tendres avec moi ces dernières années au contraire des socialistes vaudois qui ont toujours privilégiés l’unité d’action avec le POP & Gauche en mouvement. Ils auront des raisons de s’interroger en terme strictement vaudois.

Mais c’est le choix de la raison dans le cadre d’un travail parlementaire de la gauche d’opposition.

Les Verts seront le seul groupe parlementaire non-gouvernemental sur les 5 qui existeront dans cette législature. Aurais-je pu appartenir à un groupe socialiste qui va continuer de siéger avec Blocher et me lever pour exiger l’arrêt de cette collaboration ministérielle ? Il n’y aurait pas de cohérence à un choix de ce genre.

Depuis des années, nous luttons pour que chaque parlementaire puisse accéder en toute égalité à tous les instruments de la vie institutionnelle parlementaire (commissions, temps de parole, secrétariat). Pour ce principe, A Gauche toute ! / Linke Alternative s’est battu lors de législature précédente avec l’aide des Verts… sans succès.

L’accueil par le groupe Verts du seul représentant de la gauche d’opposition permettra de casser cet ostracisme, en toute liberté, selon la convention signée. Fallait-il refuser et rester seul ?

En France, les communistes de toutes tendances ont accueilli les 2 élus Verts dans leur groupe. Ici, c’est juste le contraire, sans plus et pas moins pour faire respecter les droits des élus.

homme seul sur le quai

4 réflexions sur « Les conditions de l’autonomie chez les Verts »

  1. Félicitations, cette alliance ne me semble en aucun cas contre-nature, elle sera , j’en suis certain, productive.

    Le parti socialiste est à mon sens amoindri de part son statut gouvernemental, forcé de jouer un rôle conservateur face aux attaques incessantes et arrogantes de la ‘nouvelle’ droite à coloration de plus en plus brunâtre.

    Au contraire, les verts semblent avoir déjà fait le choix d’être clairement militants dans la voie des réformes. Et c’est le Josef Zisyadis militant que nous apprécions le plus. Un parlementaire remuant incarnant la gauche progressiste, sociale et réformatrice.

    Bonne législature, et d’avance merci Josef pour toutes les bonnes surprises à venir!

    Olivier Melet

  2. Allons, il vaut quand même mieux aller dans le groupe des « tombeurs de Blocher » plutôt que chez les pseudo socialistes comme cela avait été décidé par Spielmann.
    Et bien mieux que l’accord « technique » proposé par celui-ci dans les années 90 avec… l’extrême droite ! (démocrates suisses, parti de la Liberté). Ca c’était un pacte avec le diable

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