Pour une allocation universelle suffisante pour vivre

Pour une allocation universelle suffisante pour vivre

DroitRevenu

La Confédération institue une allocation universelle ou un revenu suffisant d’existence versé inconditionnellement, c’est à dire sans justification de ressources, à tout individu, de sa naissance à sa mort, du seul fait qu’il existe. Pour l’instant ce n’est qu’une proposition au Parlement . Et ci cela devenait un jour une réalité ?

L’allocation universelle désigne le versement d’un revenu unique à tous les citoyens d’un pays, quels que soient leurs revenus, leur patrimoine, et leur statut professionnel: ce revenu permettrait à chaque individu de satisfaire ses besoins primaires (se nourrir, se loger, se vêtir, voire acquérir certains biens culturels de base), et laisserait l’individu libre de mener ensuite sa vie comme il l’entend.

Cette allocation doit permettre à chaque personne de poursuivre des activités non-marchandes s’inscrivant dans le cadre de la vie associative et créer des richesses non monnayables, utiles à la recomposition du tissu social, soit un rapport non marchand avec ses semblables.

Pour l’individu, ce revenu de base alloué à chacun parce qu’il existe, calculé à partir de la richesse produite par le pays, cumulable avec les autres revenus d’activité, viendra se substituer aux revenus de transferts existants.

Pour la collectivité, ce nouveau mode de distribution de revenu, parfaitement transparent, simple à appliquer et à contrôler, assure une parfaite égalité entre tous les citoyens. Il concrétise leur appartenance à la communauté humaine. Il exprime la reconnaissance de la dignité de toute personne. Son cumul avec les autres revenus supprime le handicap des seuils de pauvreté et n’est pas une désincitation au travail, toute activité rémunérée générant un revenu supplémentaire.

La collectivité reconnaît ainsi la valeur économique et sociale du travail gratuit, tout particulièrement du travail domestique, d’autant qu’il exonère la société d’importants coûts d’infrastructures et de services à la personne particulièrement onéreux.

6 réflexions sur « Pour une allocation universelle suffisante pour vivre »

  1. Bonjour,

    c’est magnifique. Mais malheureusement, on ne vit pas dans un monde de Bisounours et si en théorie, cette allocation

    doit permettre à chaque personne de poursuivre des activités non-marchandes s’inscrivant dans le cadre de la vie associative et créer des richesses non monnayables,

    , dans la réalité, la probabilité est grande que certains en profitent pour êtres des parasites, financés par la société pour n’être utile à personne.

    Il suffit de voir ce que nos jeunes (et j’en suis…) font du temps et de l’argent qu’ils ont en trop pour douter des immenses qualité de l’être humain.

    Le droit à la vie n’est pas un droit de profiter de la société ! Si on veut vivre en société (et il est important de souligner que ça doit être un vœu !), on doit en accepter les règles: dormir sous un toit, manger à sa faim ont une valeur qu’un accès materné dévaloriserait complètement: il ne s’agit pas d’être capable de produire une richesse économique, mais bien de subvenir à ses propres besoins et de rendre l’impact de son existence économiquement, socialement et écologiquement neutre.

    Alors bien sûr, la société se doit d’aider ceux qui n’en sont pas capables (temporairement ou définitivement), mais son but doit rester de permettre à chacun d’assumer son existence, individuellement ou collectivement [la collectivité doit dans ce cas être librement consentie par chacun de ses membres].

    Je ne veux pas d’un monde ou chacun pourrait choisir (et non subir, c’est bien différent) de vivre au crochet de la société (j’ai décidé que les autres devaient me nourrir et me loger parce que je veux être un penseur libre): c’est trop facile ! La vie c’est finalement pas facile et je crois que chacun doit se battre pour en faire quelque chose de bien, dans la mesure de ses moyens et de ses capacités.

    Voilà, c’est tout. 🙂

    Meilleures salutations !

  2. C’est une blague du ler avril?
    Cette proposition me parait très utopique, car un ouvrier ou salarié même en travaillant à plein temps reçois comme salaire tout juste ce qu’il faut pour vivre. Si un accident ou maladie survient, il n’a même plus le stricte nécessaire pour végéter.

  3. Derrière son apparence un peu angélique, la proposition de Joseph permet de renouveler totalement notre conception du travail, non réduite à l’emploi mais ouverte à des activités associatives, sociales, militantes, familiales ( exemple des grands parents qui gardent leurs petits enfants) qu’on se devrait de valoriser (au sens moral comme au sens comptable du terme). Nous sommes actuellement devant une crise du salariat, dans laquelle les écarts entre des rémunérations de cadres commerciaux ou financiers et des postes dans la production de biens ou de services sont totalement absurdes et arbitraires, même à niveau de diplômes comparables. Il y a une vraie piste à creuser (Il me semble que la question est abordée dans un des ouvrages du sociologue Bernard Friot, « la puissance du salariat »).

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