Michel Bühler, la tendresse de nos luttes
Le dernier CD de Michel Bühler vient de sortir en catimini, en plein eurofoot. Confectionné artisanalement, mijoté dans un placard à chaussures, « Passant » est une bouffée de tendresse dans un monde de salauds.
Entre une ode à la décroissance et un cri « La Boillat vivra », j’ai retrouvé les accents qui nous donne envie de lutter, de résister: « Café arabe » en Palestine, « Année 30 » en Suisse, « Soleil de plomb » au coeur de l’Europe forteresse.
La modestie de Bühler est légendaire, un peu comme celle des Vaudois dont il fait l’éloge semi-moqueuse. Mais, ses chansons possèdent le souffle des hommes libres. C’est notre Théodorakis de ce coin de pays. Combien de fois n’avons-nous pas murmuré ses chansons au coeur de nos luttes…
« Est-ce qu’on exagère
A vouloir le beau temps
Suivrais-je une chimère
Suis-je trop innocent
Je rêvais d’hommes frères
J’en rêve follement ».