Registre national des puces RFID, le Parlement accepte

Registre national des puces RFID, le Parlement accepte

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Par 68 voix contre 66, le Conseil national a finalement accepté ma motion pour un registre national des puces RFID.

J’ai déposé cette motion en 2008. Elle demande que la Suisse institue un registre national des puces de la technologie RFID permanentes ou temporaires. Ce registre national devrait être librement accessible à la population pour qu’elle puisse avoir les informations sur l’existence et les activités des puces.

En 2005, il y avait eu à Montreux une conférence internationale des commissaires à la protection des données. Elle avait été organisée à l’initiative du Préposé fédéral à la protection des données, M.Hanspeter Thür. Lors de cette conférence, on avait mis en avant les avantages et les aspects négatifs de ces puces RFID. Parmi les aspects négatifs, il y a justement les risques considérables pour la protection de la sphère privée. En effet, une puce RFID peut par exemple être lue à distance, grâce à des appareils spécialisés et à l’insu du client qui la porte.

Cela peut éventuellement être utile dans un entrepôt, mais évidemment, lorsque cela touche des personnes, des humains, par exemple suivre les mouvements d’un client portant un vêtement muni d’une puce RFID, cela pose d’énormes problème de protection des données.

Le Conseil fédéral prétend que la création d’un registre national risque de coûter trop cher et qu’il sera très difficile pour les consommateurs de le consulter.

En ce qui concerne le fait que cela puisse coûter trop cher: il suffirait de faire supporter le coût de l’opération sur internet aux placeurs de puces. Ensuite, il y aurait une sorte de police ou de gendarmerie qui surveillerait si les informations des « puceurs » sont correctes.

Prétendre ensuite que les consommateurs ne sauraient pas consulter, parce que cela serait très compliqué pour eux,d’entrer dans ce registre… Bon, les consommateurs ne sont pas idiots, il y a aujourd’hui des organisations de consommateurs qui peuvent parfaitement être une aide pour justement déceler les différentes difficultés en la matière.

L’acceptation de la motion va ainsi forcer le Conseil fédéral à mettre en place un registre qui peut nous permettre, à nous citoyens, de pouvoir résister à cette technoscience qui s’insinue partout, sans aucune résistance, comme s’il était normal que toutes les évolutions technologiques dussent être acceptées sans aucun garde-fou pour protéger les citoyens.

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