La nourriture pas chère nous coûte très cher !

La nourriture pas chère nous coûte très cher !

La remarque est habituelle, pour ne pas dire rituelle : « bien manger coûte cher ! » A la Semaine du Goût et à Slow Food, nous sommes habitués à ces cris de dépit. Mais disons-le d’emblée, à bien y réfléchir, elles sont sans fondements.

Ce qui coûte cher par contre, c’est de laisser l’industrie agro-alimentaire décider à notre place du contenu de nos assiettes.

Vous trouvez logique que, pour des questions de budget, on ingurgite des aliments nocifs, insipides et sans goût, au détriment de sa santé ?

Vous trouvez normal que 2 millions de tonnes de notre nourriture parte en Suisse à la poubelle, soit un repas par jour et par personne ?

Nous avons fait de notre frigo, une succursale de l’industrie agro-alimentaire par facilité, par défaitisme. Et hop, 40% de cette nourriture finit dans le gaspillage !

La solitude alimentaire est devenu un poison social, qui est en train de détruire, et les producteurs de la communauté nourricière et les mangeurs que nous sommes.

Mais les solutions existent et pour l’essentiel, elles reposent sur notre choix individuel: voulons-nous oui ou non consacrer du temps pour nous nourrir ou passer chaque jour 2 ou 3 heures devant son portable ou sa télévision ?

A la Semaine du Goût, nous avons choisi de sortir des circuits mornes de l’industrie agro-alimentaires. Nous avons choisi de garder le contact personnel avec les paysans, les éleveurs, les artisans (attention, on ne parle pas d’exploitants agricoles !). Nous avons décidé de remettre au centre de notre vie la convivialité autour de la table. Nous voulons que nos enfants aient droit à une éducation au goût à l’école dès le plus jeune âge et avec des jardins potagers bio ! Nous voulons des cuisiniers, gardien de la mémoire culinaire, qui cuisinent vraiment et non des chauffeurs de barquettes (vivement le projet des restaurants «Fait maison» !).

Bref, nous vous avons concoctés une Semaine suisse du Goût, faite d’amour pour le bien manger et pour le droit au plaisir !

Vous en voulez encore ? Alors rejoignez-nous dans ce mouvement qui refuse à la course au bas prix de la nourriture qui tue nos producteurs locaux. Il vaut mieux manger une fois dans la semaine de la belle viande artisanale que des morceaux inconnus et sans âme.

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