Je veux vivre dans un désert commercial !

Je veux vivre dans un désert commercial !

Mais qu’est-ce qu’ils ont tous à vouloir rendre marchand le moindre espace urbain ? Les espaces publicitaires ont envahi notre quotidien et gratuitement en plus. La pollution visuelle permanente est notre lot de consolation. Le moindre espace s’achète, les zones libres se rétrécissent chaque jour. Le city management est devenu le concept clé de l’animation urbaine (droite et gauche bobo confondue !).

Et dire qu’il y a encore des grands esprits qui sont amers devant la future absence de tout commerce dans le métro en construction…

Mais laissez-nous tranquilles, bon Dieu. Investissez une zone suburbaine et construisez la société commerciale totale de vos rêves. Faites vos ghettos et surtout vivez-y 24 heures sur 24, si cela vous fait plaisir !

Après le vote positif pour deux jours fériés de plus dans le canton, je me prends à rêver que Lausanne devienne la première ville suisse « slow city ». Afin d’allier préservation du patrimoine architectural, sauvegarde de la biodiversité alimentaire et mobilité douce. Pour retrouver ce qui était le vrai commerce à l’origine: échange humain, troc.

Vive le désert commercial !

7 réflexions sur « Je veux vivre dans un désert commercial ! »

  1. Euh, oui, je viens de visionner , mais je ne vois pas le problème au contraire même, c’est une merveilleuse émission TSR sur la lenteur des villes… Et puisque le commerce a été inventé avant même l’écriture…

  2. Le « problème », c’est que les jolies villes lentes auraient pas mal de chance de devenir des niches à bobos dans lesquelles les prolos ne sauraient trop que faire et se rabattraient sur la périphérie, pour laquelle on aurait « naturellement » plus un kopeck pour l’améliorer.
    Je suis pas contre le concept, mais je doute qu’il soit tel quel la panacée.

  3. attention au désert commercial : on est vite sur le modèle américain qui s’étend en France : les commerces ont déserté les centre-ville, les périphéries sont envahies de grandes surfaces dans lesquelles on ne se rend qu’en voiture.
    les commerces de centre-ville se transforment en commerce de luxe pour les classes moyennes supérieures.
    c’est compliqué de faire une ville! je suis d’accord avec Zozieau qui écrit que « les jolies villes lentes auraient pas mal de chance de devenir des niches à bobos dans lesquelles les prolos en sauraient trop que faire etc… » c’est ce qui se passe à Paris et dans la plupart des grandes villes. les riverains (propriétaires)veulent avoir le calme, l’espace, les arbres, pas trop de densité de logements, pas de saleté (comme en produisent activité industrielle et commerciale) et ces bonnes intentions n’ont comme unique effet de faire monter le prix du foncier et d’embourgeoiser les villes, avec en prime l’étalement urbain en périphérie qui est absolument anti-écologique et anti-économique.

  4.  » Quand je nourissais les pauvres, on me traitait de saint
    Quand j’ai demandé pourquoi ils étaient pauvres, on m’a traité de communiste « 

    Dom Helder Camara

  5. En résumé, dans le meilleur des cas, le système démocratique jouit d’un domaine d’action très réduit dans la démocratie capitaliste, et dans ce domaine si réduit, son fonctionnement se voit même terriblement gêné par les concentrations de pouvoir privé et par les modes de penser autoritaires et passifs que poussent à adopter les institutions autocratiques, comme les industries. Bien que ce soit un truisme, il faut souligner constamment que le capitalisme et la démocratie sont, en dernier ressort, incompatibles.

    Noam Chomsky

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