Taxe Tobin: le niet du Conseil fédéral

Taxe Tobin: le niet du Conseil fédéral

Tobin

Il y a quelques semaines, j’ai proposé au Conseil fédéral de faire de la taxation mondiale sur les opérations financières, un axe fort de sa politique économique internationale.

L’idée de cette taxe émise pour la première fois dans les années 1970 par James Tobin, prix Nobel d’économie est aujourd’hui largement relancée sur le plan international, y compris par des gouvernements, suite à l’effondrement des marchés financiers.

L’explosion des déficits publics va handicaper les générations futures. Malgré cela, les marchés financiers ont pu tirer avantage de tous les sauvetages gouvernementaux, puisque ce secteur a été largement soutenu par des injections de capitaux, des garanties, des apports de liquidités.

Tout cela exige de nouvelles formes de financement et de répartition du fardeau fiscal. Il ne s’agit pas seulement de régulation, mais de nouvelle répartition de la fiscalité. Dans ce contexte, une taxe mondiale sur les opérations financières devient d’une absolue nécessité.

Grande surprise, le Conseil fédéral nous répond qu’il suit les discussions. Bravo, ça c’est un Gouvernement. Comme pour le secret bancaire, comme pour les accords de double imposition, comme pour l’évasion fiscale, comme pour la soustraction fiscale, le Conseil fédéral est d’abord à la botte de banques et de leurs intérêts immédiats. Ce sera donc non à la proposition de la taxe Tobin

Sa stratégie suicidaire pour l’ensemble de la population du pays est de dire niet jusqu’à cela devienne intenable sur le plan international. Circulez, il n’y a rien à voir…

Et perle de l’intelligence politique: « L’introduction d’une telle taxation supposerait un cadre réglementaire mondial aisément applicable. Pour l’instant cependant, les conditions nécessaires de même que le consensus requis font défaut. Pour ces raisons, le Conseil fédéral n’est pas prêt à s’engager en faveur d’une taxe sur les transactions financières internationales. »

Au secours, ce Gouvernement est un danger public.

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