Un député grec, la main dans la culotte
Au moment où la résistance ouvrière, paysanne et des salariés s’affirme en Grèce contre les mesures d’austérité, la crainte de la bourgeoisie européenne devient totale. Car derrière la Grèce, il y aura aussi les peuples portugais et espagnols qui pourraient intervenir rapidement, placés dans des situations identiques.
Pour l’heure, une grève générale est annoncée en Grèce le 24 février contre la baisse des salaires, l’augmentation de l’âge de la retraite, la fermeture des services publics dits « non rentables » et la suppression d’aides sociales de base.
La mise sous tutelle européenne d’un Etat indépendant au nom d’un pacte de stabilité néo-libéral pose des questions nouvelles sur les droit des peuples à décider de leur destinée au sein de l’Union européenne.
Mais quand il y a résistance, il y a aussi collaboration. Ainsi ce député double national germano-grec au Parlement européen Giorgos Chatzimarkakis (élu du parti libéral FDP allemand) qui déclare dans une interview:
« Je crois que nous sommes bien inspirés et que nous avons une chance de ramener la Grèce sur la voie de la vertu et à vrai dire, les Grecs ont été habitués au cours de leur histoire à avoir des gouvernements étrangers. Plus de 300 ans, ils ont fait partie de l’Empire ottoman et connaissent le fait d’être gouverné de l’extérieur. Je ne veux pas pavoiser là-dessus, je veux simplement exprimer que l’âme grecque connaît déjà un peu cet état et qu’elle ne sera pas trop étonnée de se retrouver dans une telle situation. »
Ben voilà. La boucle est bouclée. Les dominants ont toujours eu besoin de laquais… et celui-ci est pris la main dans la culotte du néo-colonialisme néo-libéral.
2 réflexions sur « Un député grec, la main dans la culotte »
Le libéralisme n’est qu’un fond de culotte….
Ce député exprime d’une manière crue, le fond de commerce (et de culotte) libéral qui postule la suprématie de quelques méritants vertueux sur cette masse d’ignares de sans-culottes qui ne savent que brailler et foutre le chienlit (si ce n’est pas l’anarchie, comme je l’ai entendu l’autre soir !), descendre dans la rue et renverser les poubelles. Comme cela, les autorités peuvent justifier les gaz lacrymogène, les balles en caoutchouc et les charges d’une police aux ordres des dominants, les dominants en question étant eux-mêmes aux ordres des dominants du saint empire européen, qui sont eux-mêmes aux ordres des pontes de l’économie, des banques et de l’industrie, qui sont eux-mêmes aux ordres d’un système si totalitaire que nous n’avons plus autre chose à faire que de descendre dans la rue, de hurler notre mécontentement et de renverser les poubelles néolibérales culottées !
Allez, vive la révolution et à bas les dominants et leur système si totalitaire que nous devons …… résister avec culot !!
G(tout)PT
Quand je lis ce genre d’histoire, j’ai un sale sentiment. Il me semble que ce que la Grèce tente de faire, les gouvernements européens en rêvent. Depuis quelque temps on nous injecte à dose de moins en moins faible, la culpabilité d’un état déficitaire et la nécessité de serrer la ceinture… des plus maigres! Pourtant, en suivant par envie de mieux comprendre, un cours d’économie politique, j’ai appris qu’il y avait toujours autant d’argent dans le monde, mais de moins en moins partagé. Aussi basique. Alors du haut de ma simplicité, je trouve que la docilité des électeurs est irresponsable! Bravo les Grecs, ne vous laissez pas faire et puissent les citoyens du monde entier suivre votre exemple avant que l’argent ne disparaisse à jamais dans les poches de ceux qui le vole!