« La politique de l’oxymore » de Méheust
Encore un décroissant me direz-vous… Eh oui, ce philosophe se situe dans ce courant des objecteurs de croissance. Le titre a l’air rébarbatif, mais il se lit aisément. Il est surtout décapant pour décoder les propos des nouveaux capitalistes verts.
Vous en voulez des oxymores ? De celles qui sont dans la bouche des média, des nouveaux penseurs du « green deal » et du pouvoir institutionnel ?
Agriculture raisonnée ? C’est touchant
Développement durable ? C’est entré dans nos crânes
Marché civilisationnel ? Jouissif
Moralisation du capitalisme ? Féérique
Flexisécurité ? Envoûtant
Il y a dans ce livre donc une part de décodage de ces formules qui ont envahi notre quotidien. Ces « outils de mensonges » déstinés à désorienter et à rendre inapte à penser.
Mais Bertrand Méheust a un constat clinique ferme: la cirrhose néolibérale est incurable. « En moins d’un siècle, le marché, couplé à la technologie, en instrumentalisant et en artificialisant les désirs, aura stérilisé tout ce qui donnait aux hommes le goût de vivre depuis des millénaires. »
Il n’y a pas d’autre issue planétaire que de sortir de la marchandisation du monde. Un livre à mettre entre toutes les mains.
One thought on “« La politique de l’oxymore » de Méheust”
Grüezi Herr Zysiadis
Ich glaube, im Kanton Obwalden könnte man ihre Courage wieder einmal gebrauchen… Freundliche Grüsse
Pedro Meier